Il faut que ! Je dois ! Je n’ai pas le choix !

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Je me dépêche dans ce dédale de couloirs du métro, ils sont sombres comparés à la lumière extérieure. Le bruit est assourdissant : des bruits de pas, des bruits de conversations, les portes automatiques qui se ferment, qui s’ouvrent, qui se ferment, qui s’ouvrent… Je m’en éloigne pour rejoindre la rame que je dois prendre.
Les gens marchent si vite que je me sens obligée de marcher vite. Je croise des personnes, des inconnus, des visages fermés, concentrés… Des regards fuyants, l’absence de regards…De toute manière, je n’ai pas le choix, je me trouve coincée dans cette situation : j’ai des charges à payer, un prêt et je dois travailler, je dois y aller…

Et puis…
Finalement, j’ai le choix ! J’ai le choix de vivre cela comme une contrainte, de subir ce déplacement comme une coupure dans ma journée, comme une obligation professionnelle, comme une rupture avec le cocon familial ou avec les occupations qui me passionnent…
Ou le choix d’assumer ce que je fais, d’être responsable de ma vie, du regard que je porte sur elle et… sur MOI !

Whaou ! Ça change tout !
C’est génial ! J’entends le sifflement d’une dame qui passe à côté de moi avec sa valise, je vois la variété de chaque être humain, de sa posture, de ses habits. Je regarde les murs, les affiches, les messages, les couples qui se retrouvent, les familles en balade.
Je suis convaincue que je vais faire une belle découverte parce que je ne suis plus en train de subir mais de m’ouvrir à la vie en l’assumant complètement.
J’étais bien sûr plus tranquille à penser que je faisais ce trajet par obligation. Ainsi, on peut reporter sur d’autres la responsabilité de ce qui nous arrive. C’est plus simple ! Je ne prends pas de risques, quelqu’un d’autre est responsable de ce qui m’arrive. Je peux déverser mon énervement sur celui, celle, ceux qui m’obligent à… Et puis aussi, je peux me plaindre et je me sens écoutée, exister à ce moment là.
Mais voilà 😞… Petit à petit, je diminue mon estime de moi en laissant les autres prendre les commandes de ma vie. Et ce soulagement éphémère qui consiste à déplacer la responsabilité sur d’autres, cette petite satisfaction de se sentir écouté n’est pas à la hauteur de la dévalorisation ressentie par mon discours négatif, ni à la hauteur des conséquences de cette de-responsabilisation : je deviens victime, je subis jusqu’à ne plus me sentir la force de décider moi-même ce qui est bon pour moi.

Alors, toi aussi ! Développe ton attention avec des yeux grands ouverts sur chaque chose, chaque personne. Découvre comme si tu faisais tout pour la première fois. Émerveille toi et tu découvriras à coup sûr quelque chose qui résonnera en toi et qui rendra chaque moment agréable.

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